DIRE QUELQUE CHOSE DE QUELQUE CHOSE C'EST DÉJÀ DIRE AUTRE CHOSE...ARISTOTE

L’hypothèse fondamentale est que la signification du discours (dans son contenu et dans sa forme) est analysable de façon éclairante quand on la situe dans ses contextes de production, de circulation, de réception, dans ses contextes d’échanges, d’action et d’interprétation. En effet, ces discours, quoique nouveaux et variés, sont en même temps assez dépendants des contraintes et des stimulations exercées par leurs contextes. Ceux-ci contribuent à leur tour, à les configurer en les mettant en mots et en question. Le travail de recherche consiste à essayer d’identifier, d’expliciter, de comprendre des relations spécifiques, entre des ressources langagières (les textes littéraires, variétés de langues et de style, emblèmes culturels, identitaires, idéologiques, politiques…etc.) et des contextes de signification. Il est alors nécessaire d’engager un dialogue entre vos lectures en méthodologie pour construire une ébauche d’objet de recherche, autrement d’être capable de mettre en mots et de dire de manière systématique, ce sur quoi vous projeter de travailler.

La littératureraconte la vie, ses faiblesses, ses forces, ses évènements, troubles et pulsions en faisant éblouir les mots. Le texte littéraire définit l’humanité en toutes ses extrémités. L’écrivain, le poète ou le dramaturge parle de soi ou des autres par le biais du style, des mots. La littérature a toujours été une façon de penser. Une façon de traverser une foule de principes, de règles d’usage et de coutumes, l’homme de lettres a cherché à travers les siècles de laisser un relief de sa propre culture, une trace par l’écriture. L’écrivain se trouve seul avec soi-même, avec ce qu’il veut transmettre. Une confrontation silencieuse a alors lieu et en double communication : avec soi-même et avec autrui. Les figures construites par le texte littéraire ne prennent sens qu’à travers la lecture. Le lecteur est celui qui donne vie au texte. La construction littéraire d’un texte se fait dans la lecture et par la lecture. A partir de ce moment, le texte n’intéresse plus en tant que construction mais en tant que communication. Pour mesurer la portée littéraire d’un texte, il faut étudier sa force perlocutoire (sa capacité à agir sur le lecteur), plutôt que son aspect illocutoire(l’intention manifestée par l’auteur). La réception d’un texte varie inévitablement avec chaque lecteur.